Les différentes licences pour acheter des productions
4/3/2025



Quels sont les différents types de licences proposées par les beatmakers ?
Si vous êtes artiste et que vous souhaitez poser votre voix sur une production musicale, vous avez sans doute déjà entendu parler des licences pour acheter des productions. Que ce soit pour un projet personnel, une sortie officielle sur les plateformes de streaming ou une utilisation commerciale, il est essentiel de comprendre les différents types de licences pour éviter les mauvaises surprises juridiques.
Aujourd’hui, de nombreux beatmakers vendent leurs productions sur des plateformes comme BeatStars, Airbit ou Traktrain, offrant différentes formules d’achat. Mais comment choisir entre les différents types de licence ?
Les licences non-exclusives : L’option accessible pour les artistes indépendants
La licence non-exclusive est la forme la plus courante sur les plateformes de vente de beats. Elle permet à un artiste d’acheter une production sans en avoir l’exclusivité, ce qui signifie que d’autres artistes peuvent également utiliser la même instrumentale. Cette licence est généralement moins chère qu’une licence exclusive, avec des prix variant entre 20€ et 200€ en moyenne.
Cette licence comporte certaines limitations, notamment une autorisation restreinte pour l’exploitation du morceau (en termes de nombre de streams, ventes et diffusions). De plus, elle peut être achetée plusieurs fois par d’autres artistes. Le prix varie généralement en fonction de la qualité du fichier audio - les fichiers WAV étant logiquement plus chers que les MP3 - mais aussi des limites imposées en terme de streams, performance live, diffusions… Il est aussi généralement possible de payer plus pour que le compositeur nous transmette chaque piste du morceau séparément.
Elle présente certains avantages, notamment pour les artistes émergents qui souhaitent tester un morceau avant de décider d'investir dans une exclusivité. Elle permet aussi de publier la musique sur les plateformes de streaming, tout en respectant les limites imposées par la licence.
Cependant, elle a aussi des inconvénients : si la production devient populaire, plusieurs artistes peuvent l’utiliser, ce qui peut réduire l’originalité du morceau. Par ailleurs, si un autre artiste achète l’exclusivité de la prod après vous, vous ne serez plus autorisé à diffuser votre musique.
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Les licences exclusives : avoir une production unique
Avec une licence exclusive, l’artiste achète la production et devient le seul détenteur des droits. Le beatmaker retire la prod de la vente après l’achat, garantissant ainsi que personne d’autre ne pourra l’utiliser. Cette licence se distingue par son prix plus élevé, généralement compris entre 200€ et plusieurs milliers d’euros, selon le compositeur. L’acheteur obtient tous les droits d’exploitation, ce qui inclut un streaming illimité, la possibilité de monétiser et de diffuser la musique.
De plus, la production ne pourra plus être vendue à d’autres artistes après l’achat. Parmi ses avantages, la licence exclusive assure à l’artiste d’avoir un morceau 100% unique, au format WAV, avec les pistes séparées (stems) pour un mixage et un mastering optimal.
Toutefois, cette licence présente aussi des inconvénients : son prix élevé peut représenter un frein pour les artistes indépendants, et certains beatmakers exigent une part des royalties en plus du prix initial.
👉 Astuce : Avant d’acheter une licence exclusive, assurez-vous que le contrat est clair et qu’il précise bien les termes de cession des droits.
Les productions sur mesure
Certains beatmakers proposent de créer une instrumentale exclusivement pour un artiste en fonction de ses besoins et de son style. Dans ce cas, la prod est créée de A à Z pour l’artiste, ce qui lui permet d’avoir un contrôle total sur le son et les arrangements.
Cette option est généralement plus coûteuse, avec des prix qui varient selon la complexité du projet et qui sont souvent définis sur devis. Parmi les avantages, cette option garantit une exclusivité totale et un son unique, parfaitement adapté à l’univers de l’artiste.
Cela présente aussi des inconvénients : le coût est plus élevé qu’une licence standard, et les délais de création sont plus longs, puisqu’il faut souvent compter plusieurs jours, voire plusieurs semaines, pour finaliser la production.
Comment choisir la bonne licence pour son projet ?
Le choix de la licence dépend de votre budget et de vos objectifs musicaux. Si vous souhaitez tester une idée ou un freestyle, une licence non-exclusive sera idéale, car elle permet de limiter les coûts tout en offrant une certaine flexibilité. Pour une sortie sur des plateformes comme Spotify ou Apple Music avec un budget limité, une licence non-exclusive (avec une bonne limite de streams) sera un bon choix, et vous permettant de profiter d’une production de qualité à un prix abordable. Si vous avez un morceau à fort potentiel et prévoyez une promotion intense, il est recommandé d’opter pour une licence exclusive, qui garantit l’unicité du morceau et vous permet de l’exploiter pleinement.
Enfin, si vous avez besoin d’une production 100% unique, une production sur mesure est la meilleure option, car elle vous offre une création adaptée à votre style.
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Conclusion
Acheter une prod implique de comprendre les différentes licences pour faire le meilleur choix en fonction de votre projet. Les licences non-exclusives sont parfaites pour tester des morceaux et limiter les coûts, car elles permettent d'acheter une production sans en avoir l'exclusivité.
Les licences exclusives, en revanche, garantissent l’unicité du morceau, mais demandent un investissement plus important, puisque l’artiste devient le seul détenteur des droits sur la production.
Enfin, les productions sur mesure sont idéales pour des projets ambitieux où chaque détail compte. Avant tout achat, lisez bien le contrat et les termes d’utilisation pour éviter toute mauvaise surprise et vous assurer que la licence correspond à vos besoins spécifiques.
👉 Pour aller plus loin : Découvrez notre podcast avec Trent 700, beatmaker ayant notamment travaillé avec Booba, Ninho ou encore Damso.
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